Des deux côtés du spectre d’usage, les skis nouveaux font mentir leur géométrie : un 105 mm sur neige gelée ne décroche pas autant qu’avant et un 87 mm ultra-léger permet de tailler des courbes d’une précision inimaginable il y a quelques années (deux exemples vécus avec le Superguide de Scott et le Mythic 87 de Dynastar).
Cela me rappelle l’épique époque du rocker où on a du apprendre à regarder les skis de profil !
Avec l’intrusion de l’esprit rando dans le ski en général, il faut accepter que la légèreté n’empêche pas la performance (avec les nuances de rigueur, cf premier paragraphe).
Le cycle des nouveautés s’est considérablement ralenti chez les fabricants de ski et notamment dans le matériel de rando : fini les nouveautés annuelles, les modèles restent en gamme deux ou trois saisons avec parfois les mêmes décos… et ce n’est finalement pas si mal. On en parle depuis un moment, depuis 2009 même. Ainsi Zag n’annonce pas de nouveautés mais annonce qu’il travaille sur un modèle junior et un nouvel Ubac, le modèle-phare de la marque d’Argentière décliné à partir du shape du Bakan, actuellement le plus large de la gamme rando chez Zag. Ils seront disponibles l’hiver prochain.
Au milieu du fouillis (plus ou moins entretenu par les fabricants) des normes de fixations (Tüv, Iso…) et auquel plus personne ne comprend rien, un standard se dessine : la fixation à inserts de Dynafit. L’annonce d’un accord de partenariat avec le groupe Amer (pour les chaussures Arcteryx dès 2016/2017, testées ici, et les modèles Atomic et Salomon pour 2017/2018) vient confirmer cette tendance. Ces trois marques équiperont donc leurs chaussures d’inserts certifiés Dynafit qui améliorent la compatibilité entre une chaussure et la fixation. Les marques suivantes ont déjà signé pour le sceau Dynafit : Tecnica, Scott, Fischer, Hagan (+ Movement et Roxa, ce sont les trois mêmes chaussures), Lange et Scarpa.
Un autre exemple de la confusion entretenue sur les chaussures et les fixations est la norme rando WTR : elle donne aux chaussures de rando une sécurité équivalente aux systèmes de ski alpin… uniquement sur les fixations WTR. Sauf que sur des fixations de ski alpines classiques (donc non WTR), il n’y a pas de déclenchement sécurisé. Ce léger défaut n’est évidemment pas clairement expliqué. Posez la question à votre détaillant pour voir…