Vous aimez les beaux paysages et les virages cartes postales de vos sorties à ski de rando ?
Vous avez envie d’immortaliser ces moments grâce à des vidéos sans que cela devienne un frein à votre aventure ?
Après deux ans de ski de randonnée et de vidéo, je vais vous donner mon retour d’expérience sur cette pratique !
Par Julien Depagneux de la Côte En Rando.
Beaucoup de personnes pourraient se demander pourquoi faire une vidéo d’une sortie de ski de randonnée ? C’est vrai cette question est légitime ! Chacun pourrait trouver une raison à cette envie. Pour moi, réaliser une vidéo de ma sortie ski de randonnée du weekend a plusieurs objectifs :
Ce sont ces 3 motivations qui me font accepter de prendre un peu plus de poids sur mon dos et de temps pour filmer lors de mes sorties. Mais à quel prix ?
« Est-ce que ça vaut le coup ? » Cette question est omniprésente avant chaque sortie. Nous sommes tous à la recherche du sac à dos le plus léger possible.
Comment faire pour ne pas se charger inutilement de matériel pour la vidéo ?
Pour commencer, nous allons faire une petite analyse simple du poids d’un sac de ski de randonnée. Cet exemple sera basé sur mon équipement et sera donc différent en fonction de votre matériel.
Matériel que j’ai sur moi dans tous les cas :
Le poids minimal pour mon sac à dos est donc de 4020g
Matériel que je peux prendre pour la vidéo :
Le poids maximal pour mon matériel utilisé pour la vidéo est de 3821g. Pour un total proche de 8kg…
Vous vous imaginez faire toutes vos sorties de ski de randonnée avec tout ça sur le dos ? Je vous rassure moi non plus !
Enfin pas pour toutes les sorties.
Mais quoi prendre alors ? Comment vais-je orienter mon choix de matériel vidéo en fonction de ma sortie ski ?
Le premier élément du matériel qui est souvent obligé de rester à la maison, c’est le drone (avec les batteries supplémentaires et la radiocommande) ! C’est pratiquement 2 kg sur le poids total !
En fonction de l’itinéraire de ski de randonnée, il se peut qu’il soit interdit de faire voler un drone, ce qui est le cas dans les réserves naturelles et pour la majorité des parcs nationaux et notamment le parc du Mercantour où je réalise la plupart de mes randonnées.
Vous pourrez retrouver la carte des zones de restriction pour les drones ici.
Le deuxième élément qui influera mon matériel vidéo sera mon niveau physique par rapport au reste du groupe.
Je me permettrai de prendre plus de matériel si je sais que globalement le groupe aura tendance à avancer plus lentement que moi. Au contraire si je sais que nous allons faire beaucoup de dénivelé et que le groupe avance aussi vite voire plus vite que moi, je vais me limiter au strict minimum.
Pour pouvoir prendre de belles vidéos de notre progression, je vais régulièrement devoir m’éloigner un peu du groupe soit en prenant de l’avance, soit en laissant le groupe avancer un peu. Cela me permettra d’avoir des plans fixes du groupe en pleine montée. Il faudra donc que je sois physiquement capable de me permettre ces coupures de rythme sur la randonnée et ainsi adapter le matériel que je vais prendre dans mon sac à dos. Je ne veux pas pénaliser le groupe du fait que je veuille réaliser une vidéo de la sortie.
Le troisième point qui me fera modifier mon matériel est le type de vidéo que je veux réaliser.
En fonction de la météo mais aussi de l’endroit de la randonnée, je ne vais pas forcement faire le même type de vidéo. Par exemple :
Si vous avez choisi cette configuration, vous avez un objectif très clair de ce que vous voulez filmer. Vous pourrez réaliser une vidéo avec de nombreux plans variés mais vous allez devoir porter beaucoup de matériel sur votre dos.
Si vous avez choisi cette configuration, vous pourrez prendre le temps de filmer des plans à la montée. Vous réaliserez une vidéo avec une partie sur l’ascension et une partie sur la descente. Cette configuration est le bon compromis poids/possibilité de vidéo.
Si vous avez choisi cette configuration, vous savez que vous ne pourrez pas vous arrêter à la monter sans handicaper le groupe. Vous réaliserez une vidéo basée sur la descente accompagnée de quelques plans non stabilisés de la montée.
Maintenant c’est à vous de trouver celle qui vous correspond le mieux par rapport à votre pratique du ski de randonnée.
Je vous conseille de ne pas « trop filmer » la montée. 2 ou 3 plans à chaque fois que le paysage change est suffisant pour que votre vidéo ait un certain dynamisme et que votre spectateur puisse voir rapidement votre évolution dans cette ascension.
N’hésitez pas à faire un plan sur votre arrivée au sommet qui sera toujours le moment de satisfaction de l’effort que vous venez d’accomplir. Si vous avez le drone avec vous, c’est le moment de le sortir !
C’est le passage clé de la vidéo et vous n’avez pas le droit à l’erreur. Il n’y a qu’une seule descente donc si vous voulez des images de celle-ci, il va falloir être efficace niveau prise de vue.
En général, j’essaie de filmer la descente de mes amis quand cela est possible avec mon appareil photo. Puis, je filme ma descente avec ma GoPro sur le stabilisateur attaché sur un harnais.
A la fin de votre vidéo, il est toujours bien d’avoir un ou deux plans permettant de faire la conclusion de votre vidéo (arrivée sur la parking, petite vidéo originale…).
1. Punta Mirauda – Italie
Informations sur cet itinéraire
Matériel vidéo : Drone + Gopro + Stabilisateur
2 – Tête sud des Bresses – Mercantour
Informations sur cet itinéraire
Matériel vidéo : Gopro + Stabilisateur
3 – Cime de Piagu – Boréon
Informations sur cet itinéraire
Matériel vidéo : Drone + Gopro + Stabilisateur + Appareil Photo Hybride + Micro
Crédits photos : © Julien Depagneux
