L’Aventure

Se promener le dimanche, partir léger sur un itinéraire court que l’on connaît, partager avec les amis, ou simplement seul, s’évader, se changer les idées, ou même s’entrainer… Je parle de cette pratique du ski de randonnée que nous connaissons tous, et que vous même appréciez peut-être en professionnel ou amateur. Cette dernière est la plus facile, la moins pénible, peu contraignante elle permet de belles ascensions à la matinée, à la journée, et ce avec peu de choses ou de contraintes. Pas de quoi s’handicaper, souvent dans le but d’apprécier autant les descentes que les montées.

Vous saurez que celle-ci n’est pas la seule et unique façon de randonnée…

Pour certains, la pratique du ski de randonnée prend une toute autre forme. Peut-être évoluée avec le temps, lasse d’itinéraires journaliers faits et refaits.

Pour eux, le ski de randonnée s’est transformé en une toute autre mission, celle de l’aventure.

Partir avec, dans son sac, de quoi grignoter, une gourde, un rechange pour une nuit, quelques euros en poche pour se loger, bien manger et s’abreuver. Après avoir planifié et étudié un parcours, s’être informé des conditions météorologiques et nivologiques, on se lance vers une aventure qui promet.

À présent, suffisamment loin des sentiers battus, il faudra parfois même déchausser, pour marcher dans les fonds de vallée, sur les arrêtes, durant les ascensions trop escarpées. De quoi restaurer bon nombre d’affamés de liberté !

Mais sachez que les aventuriers passionnés n’en restent pas toujours là. Ils vont parfois chercher plus loin ce qu’ils ne connaissent pas. Il est alors temps pour eux de repartir, avec un peu plus de choses dans leurs sacs. De quoi tenir pour deux nuits : un duvet, des vivres, un réchaud… On quitte un point A en passant par B pour, quelques jours plus tard, rejoindre C. Traverser des cols, gravir des sommets, dormir en refuge, ou parfois sous la toiture d’un chalet d’alpage. Cette fois-ci, c’est l’appel de la montagne enneigée, des paysages vierges qui sera le leitmotiv de cette recherche d’aventure.

Un sac souvent trop chargé pour mettre en lumière le bonheur pur de monter pour descendre.

Un prémice d’autonomie se fait alors parfois agréable et le rêve de partir sans se soucier de trouver un toit pour la nuit, d’adapter un parcours en fonction des conditions, des envies, pourra tout changer.

Alors il faudra aller chercher plus, plus haut, plus loin, plus rude. La chaleur que garde une charpente ne sera plus essentielle et le confort en deviendra bien plus sommaire. Choisir un itinéraire de plus en plus sauvage, pour aller chercher l’inconnu. L’aventure avec un grand A. Un duvet, un réchaud, une tente et le strict nécessaire de quoi s’auto-suffire, pour aller d’un point A à un point B, sans se soucier d’où bivouaquer. Se donner un objectif et le réaliser, seul ou avec des équipiers.