L’équipe des Vieux Garçons Turbo a débuté le ski de rando en compétition la saison dernière. On a souhaité leur poser quelques questions pour mieux comprendre par où commencer.
Par Arnaud Gallay
Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
On est les Vieux Garçons Turbo. On pratique le ski de randonnée depuis 10 ans dans les Aravis et on a été piqué par le virus « collant – pom’potes » l’année dernière en participant à notre première course. C’était La Belle Étoile, aux 7 Laux.
Pourquoi avoir évolué vers la compétition ?
On réduisait déjà la largeur de nos skis et de nos virages depuis quelques années. On a fait le grand saut en investissant dans des Pierre Gignoux pour pouvoir à la fois se tester sur des courses mais aussi réaliser des enchainements par chez nous.
Quels sont les avantages de cette pratique ?
Au niveau physique, ça combine parfaitement l’endorphine de la montée et l’adrénaline de la descente donc tu es à 200% tout du long. En plus, tu évolues dans un environnement magique, quand tu n’as pas trop de buée dans les lunettes !
Au niveau technique, c’est hyper complet : il faut allier l’accroche de chat à la montée aux cuisses de sanglier pour la descente
Quelles sont les étapes pour débuter dans le « milieu » ?
Nous, on conseille de :
Se tester sur des courses locales avec du matos freerando pour évaluer ce type d’effort. On l’a fait en 2018 sur la Suly Ski Trail de Manigod.
Acheter du matériel d’occasion. C’est un gros investissement et la plus grosse barrière puisqu’il faut bien compter 1200€ pour l’achat de chaussures en carbone et d’allumettes.
Trouver un pote de son niveau et motivé pour prendre une licence FFME au club du coin. Pour nous, ça a été auprès du Club des Sports de La Clusaz.
Faire ses armes sur des belles courses françaises. En 2019, on a participé à la Belle Étoile, à la Grande Trace et aux Pointes Blanches.
Enfin, il faut s’aligner sur une des six classiques : Pierra Menta, Mezzalama, Altitoy, Tour du Rutor, Adamello et Patrouille des Glaciers.
Entre temps, il faut bien sûr faire du dénivelé pour bien connaitre son matos et préparer son corps afin que la sortie à 2000 de D+ devienne la référence.
Des conseils pour faire une bonne course ?
On va plutôt vous parler des erreurs de débutant qu’on a fait l’année dernière et qui sont à éviter :
Plier ses peaux n’importe comment : la peau ne colle plus donc tu la perds : tu perds 2 places !
Ne pas s’alimenter : l’hypo des 1500 de D+ qui te paralyse : tu perds 10 places !
Oublier du matos obligatoire : pénalité de 5 à 30 min : tu perds 20 places !
Après il arrive toujours un aléa de course mais c’est aussi ce qui fait le charme d’un sport aussi complet en montagne. Sur le moment il faut rester calme et ne rien lâcher. Ensuite, ça fait de bons souvenirs !
Niveau entrainement, vous suivez un plan ?
Pas vraiment. En fait, il vaut mieux suivre les champions sur Strava pour avoir un plan sérieux. Nous, on a fait les hamsters sur l’Aiguille à La Clusaz en novembre et décembre en mode cool. Là, on essaye de faire des Verticales à droite et à gauche pour bosser un peu le cardio. En fait, on cherche surtout à garder un maximum de plaisir en allant se balader dans de nouveaux coins et en explorant les Aravis.
Et vous repartez pour une saison ?
Oui, on a arrêté un calendrier Turbo 2020 avec pour objectif la Pierra Menta, l’Adamello Ski Raid et la Patrouille des Glaciers. On vise aussi les courses à Saucisson vers chez nous, comme la Suly Ski Trail, la Verticale du Grand Bo, … On souhaite refaire des projets de boucles / enchainements / traversées dans le massif des Aravis et du Bargy, mais à voir selon les conditions.
