Notre petit groupe a quelques randos à son actif mais nous ne sommes pas non plus des experts. L’itinéraire du Trou de la Mouche et de la Combe de Comburce sont très fréquentés et classiques, nous ne prenons donc pas trop de risques. Le but n’était pas, cette fois, d’aller chercher la fraiche mais de cocher quelques classiques sur notre liste. C’était donc un mélange de sortie pleine nature, de fitness et de découverte.
Nous avons fait le choix de démarrer assez tôt et ainsi profiter des lumières de l’aube. Nous entamons notre ascension par Grand Crêt. Arrivé au Trou de la Mouche nous improvisons l’itinéraire de descente en demandant quelques renseignements aux randonneurs atteignant le sommet. La descente côté Paccaly commence par une bonne traversée au-dessus des barres rocheuses, on voulait s’assurer que ça passait… Ensuite Romain nous trouve un petite espace vierge en bord de falaise ou effectuer quelques virages dans une neige douce, à notre surprise. On a quand même envoyé Paul vérifier la sortie, n’oublions pas que nous sommes en terrain relativement inconnu.
Le lendemain, on décide de changer de secteur et d’aller voir du côté de Comburce. Nous étions partis sur l’idée d’une sortie courte et avons donc décidé d’atteindre un petit col que nous avions repéré sur notre gauche. Pas une trace de montée et seulement quelques unes à la descente via accès à pied par le haut du secteur de l’Etale. Selon nos estimations, ça mène droit au-dessus du Chateau, un itinéraire qui descend sur le Col des Aravis, à conditions de faire une rappel de 40 m. On se sent seul au monde ! La vue est incroyable, d’un côte le mont Blanc et de l’autre la Tournette. Timing impeccable pour la descente. Au départ la neige est pas terrible mais à mi-chemin le soleil fait son effet et nous descendons dans une bonne neige de printemps. Le paysage à pris un bon coup de chaud, on se serait cru en plein mois d’Avril avec des coulées de chaleur au terrain en face sud.
Côté matos j’ai enfin pu tester mes Völkl BMT 160 cm avec fixation KingPin et chaussures Dalbello Sherpa. A la montée, c’est beaucoup plus léger que ce que je skiais avant. A la descente il me faudra un temps d’ajustement, j’ai tout de même 20 cm de longueur en moins par rapport à mes skis freeride et des chaussures de randonnée au pied. En neige changeante ou gelée c’est un peu galère mais dès qu’elle est un peu plus douce je retrouve vite mes marques. Romain est monté avec des vénérables Duke de chez Marker et ses chaussures régulières. Le poids du montage ne l’a pas empêché d’arriver en haut avant nous (avec une avance certaine). Le show est assuré à la descente à la grande surprise des randonneurs encore en train de monter. On le regarde attaquer en grande courbe sur une neige béton, croutée, bon dégueu…
Texte et photos : Laure Vailly