Depuis 4 ou 5 ans, le nombre de randonneurs remontant les bords de pistes augmente de façon exponentielle (il n’existe pas de chiffres officiels mais les parkings remplis en début de saison, alors que les domaine n’a pas encore ouvert, confirment la tendance). Cette pratique entraine différents problèmes comme les collisions avec les skieurs alpin, les engins de damage, les motoneiges, etc. Le plus grand danger reste cependant les imprévisibles câbles que les dameuses utilisent pour préparer le délicat tapis des pistes. Les stations de ski alpin ont dû s’adapter :
Aujourd’hui, la plupart d’entre elles proposent des pistes balisées, adaptées et sécurisées pour les randonneurs.
Le concept est simple : les tracés sont pour la plupart en bordure de piste de ski, d’un dénivelé compris entre 300m et 1000m pour les plus longues, et la descente s’effectue sur les pistes de ski alpin. On peut retrouver la liste des stations proposant des parcours de ski de randonnée ici. Ces pistes de ski de randonnée sont gratuites et de nombreux loueurs proposent dorénavant des packs à la demi-journée ou journée pour découvrir cette pratique à un prix raisonnable. Il est aussi possible de partir avec des professionnels, moniteur de ski ou guide de haute montagne pour acquérir, d’emblée, les bons gestes et réflexes.
Beaucoup de randonneurs vont plus loin, en brouillant les repères ancestraux des exploitants de domaines skiables pour qui un skieur achète un forfait pour descendre, (et pis c’est tout) : ils veulent pratiquer le ski de randonné comme s’ils allaient faire un footing ! Ca tombe bien, les pistes de ski de randonnée sont :
Selon moi, l’inconvénient (et la limite) de ces espaces concerne surtout les débutants. Ils doivent avoir conscience de leur niveau, de leur expérience et ne pas dupliquer leurs comportements sur piste de randonnée balisée (sécurisée, avec une descente garantie sans problème puisque se déroulant sur la piste) lorsqu’ils iront en haute montagne, en pleine nature. Les règles de jeu ne sont plus les mêmes !
Du point de vue des stations, ces itinéraires balisés de randonnée (c’est à dire une offre adaptée aux nouveau besoins), permet d’élargir le panel d’activités. On sait que le vacancier skie moins, zappe plus… et les acteurs des stations découvrent une vérité qu’ils ignoraient pour la plupart : si le randonneur n’achète pas de forfait, il dépense dans la station (parking, restaurant, cours de ski, matériel)…
Les stations sont ainsi en train de découvrir qu’elles ne peuvent plus seulement penser le développement uniquement pour le ski alpin… même si la randonnée reste une niche pour l’instant. Niche qui grossit pourtant d’environ 8% par an. On ne peut pas en dire autant du ski alpin !
Alors oui, la cohabitation est possible entre ski alpin et ski de randonnée dans les stations de ski. Comme souvent, les comportements des pratiquants passionnés, sur le terrain, font mentir les idées reçues… pour peu qu’on accepte d’ouvrir les yeux.