La Montée 700D+ :
Neige poudreuse, les traces précédentes ont presque disparu, les plus rapides se permettent de tracer droit, heureusement qu’il y a des jalons. Dans les 300 premiers mètres, je réussi, on ne peut plus fier de moi, à doubler deux slpitboarders qui ont du mal dans les dévers.
Premier passage intermédiaire, une montée « dré dans l’pentu du d’une cinquantaine de mètre » skis sur le dos. On se retrouve, et les blagues fusent une nouvelle fois. « Ce serait gentlemen de porter les skis des filles ! » « Tu me prêtes des cure-dents pour que je vois si ça change vraiment la vie ? ». Entre deux rires et une pose pour le photographe, j’ai préféré porter mes skis sur l’épaule… Préparer les skis sur le sac est une perte de temps (ou une excuse pour se reposer… c’est une course Bon Dieu !!!) et cela me permet de doubler quelques concurrents.
Arrivé aux Écuries de Charamillon, on dépose la canette pour le ravitaillement
On m’annonce que la descente a bien lieu, mais sur une autre face que celle prévue initialement. Je sens que des sourires vont se dessiner derrière les langues tirées… Mais d’abord il faut en finir avec les 350 derniers mètres sur un tracé plus à plat.
La distance et la précipitation du début de course me rattrapent : coup de mou et jambes lourdes. Je ne vais quand même pas « exploser » maintenant ?
On ne voit pas à 10 mètres, je suis les traces et cherche le prochain jalon. J’espère que la personne devant moi ne s’est pas trompée de chemin !
C’est peut-être une trace de descente ? Si je m’arrêtais pour vérifier ? NON NON NON ne te trouves pas d’excuses ! À trop réfléchir, tu viens de te faire doubler par 3 personnes… Aller, c’est bientôt la fin. La cabane du haut du télésiège « Les Autannes » réapparaît , un petit effort !
Arrivée : on se félicite, on se moque aussi, on attend les amis… Chacun reprend son souffle et ceux qui n’ont pas de montre tentent de calculer leur temps de montée. 5 min s’écoulent à peine et tout le monde se retourne…
Le dossard 59 arrive en courant (parti 24min après moi), il passe la ligne et se met à discuter ?! Un des concurrents lui crie : « Machine ! ».
Il annonce un temps de 42 min… Tout le monde chuchote et marmonne, je crois qu’on tient le gagnant de la montée. Mais on ne se laisse pas démonter, on retire les peaux, on passe en mode descente sur les chaussures, de même sur les skis. « Clic ! Clac ! » Rendez-vous au départ de la descente ! Tout peut encore se jouer.