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Le Rise Up Collective

26 février 2018
L'image du mois, News
Andres Beregovich, Jérémy Bernard, Matt Georges, Millet, photographe, Rise Up Collective
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Ski de rando : que dit la loi ?

Une pratique comme le ski de randonnée se développe aussi par les images qu’elle véhicule, par les ambiances qu’elle diffuse pour inspirer les lecteurs. Le photographe est au coeur de cette fabrique visuelle, il occupe une place essentielle malgré sa discrétion… normal, il est derrière le viseur. C’est pour cela que Millet, qui équipe les randonneurs (de la compétition de ski-alpinisme au freerando) a créé le Rise Up Collective : un espace de créativité où les photographes ont carte blanche pour s’exprimer. Un vrai moment de liberté offert à trois fins observateurs de la montagne : Jérémy Bernard, Andres Beregovich et Matt Georges. Des étincelles visuelles…

Par Guillaume Desmurs. 

Les photographes le disent eux-même, et c’est Andres Beregovich qui le résume : « les shootings photo pour les marques se ressemblent tous, en général on récupère les vêtements au début de l’automne et on doit les photographier sur le glacier de Tignes ou de Saas-Fee… en essayant de cacher les cailloux… pas très excitant ».

Le Rise Up Collective tente de changer les règles du jeu en rééquilibrant la balance de la décision et de la créativité du côté des photographes.

Le mot d’ordre est d’exprimer l’acte de randonner avec une subjectivité assumée. Cela donne des photos imprimées et épinglées sur les tableaux de travail des designers (pour Jérémy), du dessin sur les photos pour apporter des informations et souligner le mouvement (pour Andres) ou des pellicules entièrement argentiques donnant une puissance singulière aux images de montagne (pour Matt). Les photographes sont les discrets artisans de la communication des marques outdoor. Derrière leur appareil, ils fabriquent les images et surtout vivent toutes les aventures des athlètes, sans se faire voir. « Il était important de les mettre en avant, de leur donner la parole, de leur laisser la plus grande liberté possible dans les shooting », explique Julien Bouthet de Millet, qui pilote cette talentueuse écurie.

©GuillaumeDesmurs-shot-A.Beregovich (5)

Matt Georges pose par exemple son regard neuf sur le ski de rando. Venu du snowboard, il a fait le shooting en splitboard et a amené sa science du cadrage (particulièrement développée chez ces artistes de snowboarders) sur ce mini-trip de deux jours à Tignes avec les skieurs Eva Walkner et Wadeck Gorak dans le viseur. Ce qui compte pour Matt, ce n’est pas la pirouette technique et nostalgique de revenir aux bonnes vieilles pellicules, c’est surtout de pouvoir raconter son histoire de façon organique.

Il a choisi de raconter cela sous forme d’un petit magazine, une façon originale de structurer son histoire et ses visions colorées, surexposées, sous-exposées mais toujours vibrantes de cette texture inimitable de l’argentique imprimé sur papier. Un objet rare et précieux.

« Le collectif Rise Up m’a donné la possibilité de sortir des sentiers battus et d’essayer des choses… ». Lumière, film et neige… cette dernière a déployé,  pendant les deux journées du shooting, toute son inépuisable panoplie de métamorphoses : ventée, tourbillonnante dans une trouée de ciel bleu, sous forme de grêle compacte et de neige poudreuse épaisse, en brouillard et, enfin, sur la fin, comme une récompense, scintillante sous un grand soleil !

Millet ©Matt Georges Rise Up Collective
Millet ©Matt Georges Rise Up Collective

Pour Andres Beregovich, photographe spécialisé dans l’escalade, le challenge était de capter les mouvements des skieurs, en phase de test de prototypes, sur le glacier de la Jungfrau en Suisse. Car l’hiver n’est pas toujours en pente douce. C’est même dans ses rigueurs glaciales que l’on peut valider la qualité des prototypes. Une fois les premiers modèles confectionnés dans les ateliers Millet, il faut les soumettre à l’altitude et à la pratique. 3600 m d’altitude. Premier départ : 4h30 du matin…

Profitant d’une courte fenêtre météo d’une journée, l’équipe Millet a transporté là-haut, grâce au train à crémaillère, deux énormes sacs remplis de prototypes de vestes, de pantalons et de sac à dos.

« La particularité d’un test de prototypes est que les vêtements sont à mi-chemin entre les dessins de conception et le produit fini. Je voulais transmettre l’idée que c’était un état intermédiaire, un processus non terminé. J’ai donc mixé le dessin et la photo sur la même image, en m’appuyant sur mes croquis préparatoires et les commentaires des uns et des autres pendant la session de test. C’est vrai qu’un test de prototypes est un moment où l’on échange beaucoup… », explique Andres qui, comme il en l’a l’habitude, a beaucoup écrit et dessiné avant la session photo.

« Shooter en montagne demande un timing très précis et il ne faut pas perdre de temps. Je sais à quelle heure le soleil va frapper telle pente, à quelle heure il va passer derrière telle crête…. Comme les déplacements sont longs, il faut être efficaces et arriver avec les idées très claires », précise-t-il.

Jeremy Bernard, grand spécialiste de la photo de ski freeride et de tout ce qui bouge dans l’outdoor, est resté pour une fois à l’intérieur… dans les bureaux du design Millet ! « Dans les bureaux et les ateliers, on a une lumière artificielle, ce qui n’est pas évident en photo. Pour mettre en valeur ce processus, mon idée était de me rapprocher, de photographier en gros plans avec une faible zone de netteté pour mettre l’accent sur les détails, sur la minutie du travail ». Jérémy a donc passé du temps avec les chefs de produit, Noémie et Pauline, avec Marina et Chloé et toutes les petites fées de l’atelier de confection des prototypes.

De retour à son studio, Jeremy a retravaillé ses photos en boostant les hautes lumières pour faire apparaitre seulement certaines zones de la photo et concentrer le regard sur l’essentiel. Il les a ensuite imprimées sur du papier standard. Muni de cette riche matière première, il est revenu chez Millet et a occupé toute une journée un bureau au troisième étage. « J’ai récupéré les panneaux de liège que les filles utilisent pour créer leurs collections, ils sont couverts de dessins, de notes, de photos tous punaisés. J’ai installé mes images sur ces panneaux », explique Jérémy. Il a, en quelque sorte, relié les points en ajoutant des moments, des visages, des émotions, des sourires et des regards à un document de travail. Jeremy a enfin photographié ces panneaux mêlant ses photos et les documents de travail pour en tirer des compositions originales.

Une façon de se plonger, visuellement, dans le frémissement du processus créatif, à l’oeuvre devant nos yeux.

Le Rise Up Collectif est déjà reparti shooté cet hiver, avec une première image aperçue sur le stand de l’ISPO en février dernier, une composition urbaine/montagnarde d’Andres Beregovich. Nos yeux attendent la suite…

Crédits photos : ©Guillaume Desmurs (série noir et blanc), ©Matt Georges, ©Andres Beregovich, ©Jérémy Bernard

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Guillaume Desmurs
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