À Whistler, Canada, Sophie mettait ses peaux afin de sortir des secteurs trop fréquentés et d’avoir accès aux pentes vierges. Cela, toujours armée de gros skis (105 mm minimum), grosses fixations et chaussures lourdes. À cette époque, elle ne voyait pas l’intérêt du matériel léger : elle n’en avait même pas. Elle partait avec sa bande de potes, tous équipés de la même façon, pour enchaîner des courts dénivelés sur la journée, shooter ou simplement pour s’évader. « L’esprit Back Country dans toute sa splendeur », comme elle le dit. Pour elle, la randonnée n’avait alors qu’une signification : accéder aux belles lignes, autrement que par gravité, s’éloigner de la quantité de freeskiers bien connus de l’Ouest américain, à la recherche de l’exclusivité.