Boris, toujours optimiste et fier de lui, se met au bricolage et dépose un nouveau brevet d’inserts, pour chausser Kevin à la station d’Uludag. Hélas sur le terrain, nos espoirs s’envolent vite ! La rando se transforme en kébab à Bursa et on reprend la route pour les belles montagnes de l’Aladaglar. Nous sommes attendus par Alex le meilleur mono de Val d’Isère et Salih propriétaire de la pension la plus chaleureuse du Demirkazik. C’est sous un ciel couvert, avec beaucoup de brouillard et quelques flocons que nous débutons le séjour. Mais nos souvenirs vont nous permettre de bien rentabiliser ces deux jours de mauvais temps avec à la clé deux belles lignes repérées il y a 3 ans.
Puis la météo tourne et nous offre de belles conditions de ski de printemps le matin et des après midi ensoleillées, on renoue avec l’escalade sur le beau rocher rouge du canyon !
On se régale dans les couloirs encaissés aux allures Dolomitiques et on finit en beauté sur l’arrête aérienne du Demirkazik, point culminant du massif.
Une belle semaine en Turquie avec du super ski, des Kébab à volonté, du thé bu pour une année et un peuple toujours aussi hospitalier.
L’Aladaglar nous a une fois de plus enchanté.
Nous déposons Alex à l’aéroport de Kayseri et reprenons la route pour la Géorgie. Après quatre heures d’attente à la frontière nous voilà enfin sur le sol géorgien, dernier pays visité avec notre belle camionnette !
Trois jours de route plus tard , nous voilà bloqués à la station de Gudauri. La route est fermée à cause des dernières chutes de neige elle doit réouvrir demain en fin de journée… Nous craquons pour acheter le deuxième forfait de l’aventure : la station a un potentiel limité mais les remontés mécaniques modernes nous permettent de parfaire notre technique de carving.
En fin de journée, c’est autour de quelques bières que nous patientons avec des chamoniards. La route vers Stepantsminda ouvre finalement vers 22h. Nous les embarquons dans le camion sur une route taillée dans les congères et entrecoupée de tunnels au croisement difficile, au milieu des poids lourds en partance pour la Russie ! 30 km et deux heures plus tard nous sommes au pied du Kazbek. Enfin !
Le lendemain, c’est tous ensemble que nous partons bivouaquer dans la vallée de Juta. La météo est parfaite et nous permet durant 3 jours, de skier un joli sommet, découvrir un couloir caché et confectionner des relais un peu douteux ! Les conditions trop sèches et la glace bleue sur le Kasbek nous invitent à repousser l’échéance pour une descente à ski de sa face Sud Est. Ce n’est pas grave, on se console sur le sommet très esthétique du Kabarjina et ses sommets satellites pour s’offrir deux superbes couloirs.
Après déjà huit jours en Géorgie et des journées bien remplies, vient le temps de la famille : nous partons à Tbilissi récupérer nos vieux pères aux physiques de jeunes hommes…
Texte et photos : Carole Chambaret et Boris Langenstein