Scott Powder Days from Community Touring Club on Vimeo.
Il fallait voir les sourires sur les visages ! « Enfin, j’ai trouvé mon sport !» lance Pauline dans les derniers rayons, inespérés, d’un soleil bas. Il presque 17h et la journée se termine, avec cette lumière orange se glissant sous les nuages après une journée bien blanche. La vallée des Confins s’illumine comme dans un rêve et nos derniers virages dans une neige alourdie mais festive sont magiques. Pauline voulait découvrir la freerando, comme la plupart des membres de notre groupe, inscrits aux Scott Powder Days.
Souheil est médecin à Genève et il voulait lui aussi s’initier à la freerando. Il n’a jamais vraiment skié en poudreuse et brasse les flocons à la montée avec le sourire. On peut appeler cela les vertus euphorisantes de la freerando ! Emma, elle, remplace un copain qui s’est abimé les ligaments croisés. Elle fait déjà un peu de rando et voulait tester du large : 95 mm sous le pied le matin et 105 mm l’après-midi. Les skieurs et skieuses du jour découvrent que le matos a bien changé, qu’il est performant et léger, surtout accessible !
Le matin, c’était pas gagné. La neige abondante collait à la route. Elle tombait, épaisse, sur le domaine de Balme. Après s’être équipés, nous prenons tranquillement la direction de la tête du Daney, menés par les guides David Piccheda (un local que nous connaissons bien) et Helias Milleroux (guide de Chamonix). Une rando tranquille, dans le cocon cotonneux de la neige légère (qui s’alourdira rapidement, c’est la malédiction de cet hiver tout en réchauffements intempestifs). Une montée bucolique et poudreuse dans la forêt, le risque d’avalanche clignotant bien rouge. La descente dans les sapins en mode canadien (Florian, un québécois membre du groupe, confirme !) est ludique. Le grand nord dans les Aravis !
L’après-midi, nous dégustons une friandise assez rare : Balme pour nous tous seuls ! Le télésiège du col de Balme est fermé et toute la partie supérieure du secteur (ou presque) est vierge de traces ! La rando remplace le télésiège et nous voilà au sommet, dans un vent glacial vicelard… ça force à être efficace dans le pliage des peaux ! Le temps s’éclaircit à mesure de la descente et, comme si c’était écrit dans le programme, le soleil vient se faufiler sous les nuages pour éclairer nos derniers virages…
Texte, photos et vidéo : Guillaume Desmurs