Chaque année c’est pareil, dès la fin de l’été on se met à rêver de nos premières sorties à ski. On espère que l’hiver sera généreux en neige et on se dit que pour une fois, on va le préparer correctement avec une préparation physique avant la saison en béton. Pas question d’arriver sur les skis avec la condition physique d’une huitre. Non, cet hiver on aura deux verins à la place des quadris et une condition physique à toute épreuve dès la reprise !
Oui mais voilà, le fossé est parfois bien grand entre les intentions et la réalité. Petit récap’ des meilleures activités pour celles et ceux qui veulent débuter l’hiver dans les meilleures conditions…
Gainage, abdos, squats, chaise, fentes, pompes, tractions… Autant de termes qui résonnent comme de véritables instruments de torture mais qui devraient vous permettre d’arriver prêt comme jamais à l’heure de la reprise ! En prime, vous gagnez le droit de vous regarder dans le miroir après chaque séance.
« T’as vu chéri.e, je suis pas mal en ce moment ! ».
Première sortie, les peaux sont collées, c’est parti ! Quel plaisir de retrouver la sensation des peaux qui glissent sur la neige. Après 8 minutes d’ascension le souffle est un peu court mais les jambes répondent bien « c’est normal, c’est la reprise ». Douce illusion…
4 minutes plus tard, rien ne va plus. Tout les voyants sont au rouge, on enlève des couches et on a même pas fait un quart du déniv’ : le fameux capot-qui-fume.
Pour éviter ça, rien de tel qu’un peu de vélo et/ou de trail pour avoir un cardio qui tient la route avant l’hiver.
Le renfo’, les sports d’endurance… c’est bon pour les collants-pipettes ces c*nneries. Si on parle de ski de rando, c’est pour une bonne raison. On est là pour prendre le temps, profiter. Tant pis si on est pas ultra-affuté dès le début de l’hiver, profitons de l’automne pour aller nous balader en montagne, cueillir des champignons et regarder ces drôles d’énergumènes en tenues fluo faire les hamsters sans lever la tête ! Faut pas y craindre, on a le temps…
S’il y a bien quelque chose qui fait monter l’excitation pendant l’automne, c’est la sortie de tous les films de ski de l’hiver précédent. Alors pour se tenir prêt pour les premiers flocons, on se met dans le bain : on enchaîne les festivals comme Montagne en Scène, Les nuits de la glisse, l’International Freeride Film Festival, on mate tout ce qui est sorti et qui touche de près ou de loin au ski. Bref, on peaufine la préparation mentale : ça aussi c’est important !
Soyons réalistes, tous les ans c’est pareil : on raconte à qui veut bien l’entendre que la prépa est essentielle avant la saison de ski mais ces bonnes résolutions restent à l’état de projet. Pourquoi est-ce que ça changerait cette année ? Alors on garde les bonnes habitudes, on n’oublie pas d’être accusateur avec ceux qui prétendent qu’ils « verront bien quand ils s’y mettront »… et on ne change rien ! Faites ce que je dis, pas ce que je fais !
S’il y a une chose qui ne déçoit jamais, c’est bien les discussions avec les anciens. Eux au moins, ils savent de quoi ils parlent ! La hauteur des gentianes, les choucas qui volent bas et le nombre de couches dont disposent les oignons. Autant d’indicateurs qui en disent long sur l’hiver qui arrive. Alors ça ne fait sûrement pas beaucoup avancer la prépa, mais ça permet de se resservir un génép’ pour faire passer la fondue !
Quel que soit votre type de prépa favorite parmi les 6 ci-dessus, ce « bonus » est un incontournable. On ne le répètera jamais assez, vérifiez votre matos de secours en avalanche, changez les piles et utilisez-le avant l’hiver. C’est un exercice indispensable et qui peut vous permettre de sauver des vies. Prêt à devenir un héros ?
Il n’appartient qu’à vous de débuter l’hiver avec la condition physique d’un athlète olympique, ou au contraire avec déjà un beau palmarès de fondues et raclettes à son actif (comment ça il faisait 25°C en octobre, c’est pas une raison) ! Quoiqu’il en soit, on ne peut que vous recommander un peu d’exercice physique, encore plus si vous avez la possibilité de faire ça au grand air. Ça vous évitera d’avoir les cuissots en feu et le goût du sang dans la bouche après 5 minutes d’effort.
Et puis sinon tant pis, après tout, ça vous évitera d’avoir à attendre les plus lents en haut !