Ca fait du bien de passer deux minutes en compagnie de Bruno Compagnet, qui n’est pas seulement « authentique » (dixit le film) à cause de sa barbe. De compétiteur freeride, il a trainé son accent pyrénéen jusqu’à Chamonix, levant le talon en télémark avec sa dégaine de soul skieur (comme il existe des soul surfers), free randonneur dans les pentes du massif du Mont-Blanc, chez Black Crows et j’en passe dans cette vie nomade. Bruno, c’est une nonchalance esthétique, c’est une finesse d’évolution, une lecture de terrain, un bougon formidable. On peut passer vingt minutes devant une photo de sa trace, oui, seulement sa trace dans la poudreuse… Il n’y est plus et pourtant il y est encore. Allez vieux grigou, on te regarde…