Raconte-moi : comment un gars de Haute-Marne finit secouriste au PGHM de Chamonix ?
J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont fait découvrir la montagne tout petit, dès l’âge de 8 ans j’ai accroché et c’est vite devenu une passion. On venait à Chamonix et on dormait au camping des Drus, qui se trouve en fait juste derrière la DZ (Zone de décollage de l’hélicoptère du PGHM) dans le village « Des Bois ».
Adolescent j’ai continué à progresser en montagne, je travaillais l’été dans divers endroits, pour ensuite dépenser ma paye à Chamonix : faire des courses avec les copains et payer un guide pour augmenter le niveau.
À l’époque il y avait encore le service militaire. Je ne voulais pas le faire en Allemagne alors j’ai choisi les Chasseurs Alpins et je suis allé à Bourg-Saint-Maurice ce qui m’a permis de passer des qualifications montagne militaires.
Pendant mon service militaire, j’ai décidé de rentrer en gendarmerie, et petit coup du sort, j’ai été affecté à l’école de gendarmerie de Berlin…
Au sein même de ma formation, j’ai choisi la spécialité montagne ; cela m’a amené à être formé et évalué à Chamonix au Centre de formation des Secouristes en Montagne qui venait de se mettre en place. Mais ne pouvant pas intégrer un PG à la sortie de l’école, j’ai atterri à la brigade de Thonon.
Le travail de brigade n’étant pas vraiment celui auquel je me destinais, j’ai décroché l’Accompagnateur en Moyenne Montagne (AMM) en bûchant le soir et durant mes jours de congé. J’ai participé à des stages supérieurs montagne à Chamonix pour diverses qualifications, jusqu’au plus haut diplôme « gendarmique » me permettant de postuler au PG. J’ai eu la chance d’être affecté à Chamonix 3 ans après avoir intégré la brigade de Thonon. Ça, c’était en 1992, et je n’en suis jamais reparti !