Non pas que ces beaux skis soient beaucoup plus lourds que des classiques 95 mm (quelques centaines de grammes seulement) mais force est de constater qu’à l’usage à la montée, en travers sur le dur, ça te tire grave les pieds et les genoux pour rester sur la carre. De plus, dans les traces de montée des autres pratiquants plus raisonnables au niveau des largeurs de patin, tu es obligé de serrer les pieds et tu t’accroches les stop-skis. Pfff … et on vous parle même pas de la taille des peaux et des couteaux…
Heureusement, une fois ces petits inconvénients acceptés, on fait sa trace et lorsqu’on tourne ces grosses spatules dans le sens de la gravité, le sourire revient vite. Le nose en rocker sort immédiatement des neiges les plus profondes et les plus pourries. Toutes les inégalités de terrains sont gommées, on flotte à la surface, survolant l’adversité des neiges difficiles. On peut envoyer à donf en profitant pleinement de la stabilité d’un TGV et du confort d’un Pullman !
À ce petit jeu, nos deux sumos de la rando, même s’ils ont un shape identique et des poids similaires (et la même couleur jaune canari), affirment deux caractères bien différents. Là où le Bakan est tout en facilité et en tolérance avec un comportement hyper docile propre aux skis Zag qui se plient à tous vos désirs, le tumultueux DPS ne renie pas sa filiation avec ses redoutables ainés en carbone et vous restitue une énergie, un comportement et des sensations dignes des meilleurs skis de freeride. En neige lourdes ou trafolée, le Bakan est en pilote automatique, s’occupant de tout et économisant au maximum son rider tandis que, dans les même conditions, le bouillonnant DPS vous exigera de la tenue, de la puissance et de la technique. Pourtant, quel punch et quel plaisir !
Alors, entre le gentil Zag qui vous facilitera la montagne et l’explosif DPS (certes un peu cher !) qui vous la magnifiera, à vous de choisir votre fat !
Fiches techniques